LE CALIBRATEUR MAUDIT : TROISIEME ET DERNIER EPISODE : « La Woodstock du Désert »

Publié par Christopher Selac | | Posted On lundi 11 avril 2011 at 13:41

Résumé des épisodes précédents

Tout a commencé quand Selac a déterré du désert un calibrateur. La malédiction qu’il portait a tour à tour emporté nikostate, TobyWong, Ersai, et affecté profondément plusieurs habitants parmi lesquels ACKOD, qui parcourait le désert tonsure sur le crâne en hurlant « Je suis un poilu ». Quelles vont être les prochaines victimes du calibrateur maudit ? RoiSilencieux, son nouveau propriétaire, bien déterminé à l’assembler ? Et Selac est-il exactement celui qu’il prétend être ?

Steppes Nordiques, petite ville en perdition au milieu du désert, devenue Pairies de la citrouille creuse depuis Halloween, ressemble aujourd’hui plutôt à un
Woodstock du désert. Alcool, drogue, et probablement sexe, se sont répandus à travers les plaines arides en même temps que leurs habitants déboussolés, ivres de leur victoire.

Ils sont encore 18, à camper tous les soirs dans le désert, fêtant leurs Trente Glorieuses, comme autant de journées accomplies à défier l’adversité, pendant que les milliers de dépouilles putréfiées de l’Outre-Monde parcourent la ville vide et dévastée.

Chacun utilise sa propre technique, bien que Taxilivreur ait remis à chacun un exemplaire du désormais célèbre « Campeur de l’Extrême : survivre longtemps en milieu hostile », du non moins renommé Denis Brogniart.

DonnieDarko, par exemple, préfère la lecture du plus confidentiel « Guide du Désert gay, lesbien, et sado-masochiste » et, suivant ses recommandations, s’endort chaque soir avec plusieurs manches vibrants enfoncés en diverses parties du corps comme autant d’aiguilles d’acupuncture. Ses petits gémissements pourraient néanmoins finir par alerter les créatures de la nuit. La ville lui manque, la solitude campagnarde et ses plaisirs artificiels risquent de le lasser bien vite.

Dans l’adversité, la souffrance et la désolation, certains se rapprochent, au mépris du danger. Il se murmure que sanjeev et charlesbronson ont campé ensemble la nuit dernière. RoiSilencieux les aurait entendu chanter à tue-tête, en début de soirée, « Si on devait mourir demain, moi je t’aimerai, moi je t’aimerai, moi je t’aimerai… », à peu près aussi mal que Pascal Obispo et Natasha St-Pier. On a eu chaud. Espérons quand même qu’ils ne recommencent pas ce soir.

Sebbreack, lui, a dû mal lire les recommandations les plus pertinentes : il confond, à la façon d’un Jean-Luc Delarue, objets de défense et objets de défonce. Son usage répété de drogues, médicaments sans étiquette et autres alcools forts, révèle chez lui une tendance pictophile, agressive et délirante, qui l’aide à compenser le traumatisme mental causé par ce mois passé avec tant de spécimens. Son cas nécessitera probablement la consultation d’un spécialiste dès la fin de cette expérience.

Ph03n1x a découvert que les citrouilles molles, en ville, sont devenues des citrouilles allumées, très décoratives au demeurant. Il se regarde toujours l’entrejambe tous les jours, longuement, en se disant que finalement, ce serait effectivement assez pratique dans l’obscurité du désert, et que l’effet esthétique serait sans doute des plus attrayants.

Puisque l’on parle d’effet esthétique, attardons-nous un instant sur le cas de Frère ACKOD. Nous avions crû un temps à une dérive mystique : il n’en était rien. Il a depuis retrouvé une coupe de fourrure plus raisonnable, et se fait appeler Don ACKOD, parrain du « gang des poilus », un groupuscule aux motivations mal définies qui comporte au moins un panda, une monstruosité bleutée, un lapin crétin et probablement un hamster lubrique (lapalissade ?:)


Don ACKOD s’est érigé, jusqu'à son dernier souffle, en ayatollah de la décoration, prêtre de l’architecture intérieure, gardien du mobilier contemporain et du bon goût. D’une main de fer, il répartit entre chaque maison, jour après jour, le moindre bibelot, la moindre chaise, jusqu’à l’épuisement. Contagieuse, sa parole a même entraîné Selac à meubler la maison de ThePlouc avant de le dévorer, acte que celui-ci peinera longtemps à pardonner.

RoiSilencieux, qui ne parle pas, mais qui en dit beaucoup, surnomme désormais ACKOD la « Valérie Damidot du Désert », compte tenu de l’ampleur de son obsession. Car au cas où vous ne le saviez pas, Valérie Damidot est aussi un panda à la différence qu’elle, contrairement à ACKOD, s’épile intégralement (une source anonyme, kiollerus pour ne pas le citer, me l’a confirmé très récemment). Pas étonnant que l’espèce soit en voie d’extinction.

Et Selac, dans tout ça, me direz-vous… La malédiction du calibrateur a fini par le rattraper. Devenu goule, la cinquième et dernière de la ville, il tente de satisfaire ses appétits coupables pour ses ex-congénères avec des expédients de toute sorte, et trouve dans le désert, pour encore quelques jours peut-être, de quoi survivre.

L’histoire se termine ici, même si quelques-uns survivront quelques jours encore. Ils moururent et mourront tous heureux, dans le désert, empreints de fierté et de gloire. Steppes Nordiques, aussi appelée Prairies de la Citrouille Creuse, et surnommée par ses habitants la Woodstock du Désert, trônera longtemps dans les mémoires. Si tout se passe mal pour les autres, elle figurera longtemps au Panthéon des villes de la saison 2 de Hordes, avec quelque chose comme 1050 points au final.

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